Ecriture : bref florilège & ressources

Juste pour le plaisir des mots, quelques extraits tirés de nos ateliers d’écriture, vécus dans le cadre des JeudreGeeks.

En fin d’article : quelques ressources pour se (re)mettre à l’écriture.

« Il n’existe pas dans le corps de l’âme qui vit, ni fable ni chant. Je suis si néant, si force, si faiblesse que l’arbre de mon être n’est pas de chêne mais de cri. Jamais le souffle ne me porte car jamais Dieu ne murmure dans le vent ni dans les rues. Que toujours je sois porté au rythme du son, au chant du repos, à l’arbre des possibles, à l’angoisse de la mort : je suis chant, je suis sang, je suis volcan. Que l’aigle qui me porte jamais ne se lasse, que la pierre qui me bâtit s’assume dans ce Dieu affirme. Les hommes n’aiment que le pouvoir et le sang, la domination et la richesse, l’orgueil et la volonté, le désir mais pas la responsabilité, la magie mais pas le sens, que soit à jamais l’absolu du silence si nous désirons tant posséder, tant gagner … »

[Benoît, écriture automatique.]
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Real Geek Real Hero : Danny Avidan (NSP)

Aujourd’hui, pas de jeu-vidéo ni de manga, mais une personne bien réelle : Danny Avidan.

Chanteur, compositeur, gameur, comédien, que vous pouvez retrouver principalement dans le groupe (pop-rock-électro-humoristique?) Ninja Sex Party, dans lequel il incarne Danny Sexbang, un super-héros un peu looser, très porté sur le sexe, et inlassablement enthousiaste. Il est également membre du trio musical Starbomb (chansons parodiques des univers vidéo-ludiques), et de la chaîne YouTube de gaming Game Grumps.

Extrait du clip « It‘s bedtime », de NSP.

Pourquoi vous parler spécifiquement de cet énergumène ?

De la représentation du·de la geek

Parce qu’à mon humble avis, Danny renverse pas mal de clichés liés à la représentation du geek, qui est encore souvent négative : renfermés, incapables de s’adresser à une femme (parce que forcément hétéro – mais là n’est pas le sujet), crasseux, pervers, … bref, Jenkins dans South Park. Et renverser les clichés, c’est toujours bien sympa.

Alors, heureusement, il existe des oeuvres qui mettent en avant des personnages plus ou moins geeks de manière avantageuse ; citons parmi elleux : Peter Parker a.k.a Spiderman, Neo de Matrix, ou encore Scott Pilgrim. D’ailleurs, si vous avez des exemples féminins de geeks fictionnelles cools, je suis preneuse ! Spontanément, je pense à Pénélope Garcia dans Esprits Criminels, mais il y en a sûrement plein d’autres.

Je l’ai déjà dit dans de précédents articles et je le redis : les role models et la représentation de certaines catégories de population, surtout les moins visibles et/ou les moins valorisées, c’est vraiment important pour se construire en tant qu’individu fier·e de ce qu’on est.

Danny Sexbang & Ninja Brian, NSP.

Bref, revenons-en à notre ami Danny Avidan, aussi cool que Neo, aussi drôle que Scott Pilgrim, et qui porte encore mieux que Spiderman la combinaison moulante. Parce que lui, c’est un vrai geek de la vrai vie, entre gaming et références pop, lectures et synthé eighties.

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Hadès : balade inspirante le long des Enfers.

Bon, j’y tiens plus, faut que je vous parle d’un truc : Hadès.

Pas le Dieu de la mythologie grecque, hein, enfin si, un peu, mais plus précisément : le jeu de Supergiant Games. Disponible en early access (accès anticipé) fin 2018, la version définitive du jeu sort en septembre 2020, et c’est le carton sur Twitch depuis quelques semaines.

Zagreus, prince des Enfers.

Perso, je l’ai découvert sur les lives d’Antoine Daniel (oui, encore et toujours lui), et ç’a été le coup de foudre – platonique, je ne suis pas vraiment gameuse.

En effet, en terme de gaming, on pourrait dire que je suis croyante non-pratiquante : j’adore les univers vidéo-ludiques, mais je n’y joue pas (peur de l’addiction, tout ça tout ça, je me connais) ; mon plaisir se trouve donc logiquement dans les let’s play (vidéo où un·e joueurse joue à un jeu, en le commentant), qu’ils soient des Joueurs du Grenier, ou d’Antoine Daniel, justement. Ses lives Animal Crossing m’ont d’ailleurs bien aidée à garder le moral lors du semi-confinement de ce printemps.

Bref, pourquoi causer d’Hadès ?

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Fruits Basket, ce manga qui me redonne la foi.

« Nous lisons tous des histoires, regardons des films, des séries, jouons à des jeux qui nous emmènent ailleurs, dans d’autres mondes qui souvent n’existent pas. Nous savons pourtant qu’il ne s’agit pas simplement d’une distraction, une activité qui nous éloignerait de notre vie, de ce qui nous est cher. Au contraire. Une fois le livre fermé, le jeu terminé, les mondes continuent à vivre, les personnages sont encore là, qui nous accompagnent, nous inspirent, habitent nos conversations ou nos rêves. »

In Fabula Veritas

Cette citation tirée de la présentation du podcast In Fabula Veritas, dont j’ai la joie de faire partie, dit bien l’importance de la fiction dans la manière dont nous nous construisons en tant que personne ; la fiction fait partie de nous, et les personnages que nous rencontrons peuvent devenir de précieuxes compagne·on·s de route. Grâce aux épreuves, relations et aventures que nous avons vécues à travers elleux, nous avons une empathie et des ressources mentales insoupçonnées pour mener notre vie, des exemples, une ligne de conduite, des valeurs.

L’avantage de la fiction par rapport à l’inspiration IRL, c’est la multiplicité : en effet, on peut vite se retrouver à l’étroit dans les modèles offerts par notre société ou notre entourage. Alors que d’innombrables personnages s’offrent à notre attention dans les livres, les films, les jeux, … et là, il y a fort à parier que l’on trouvera celleux qui nous inspireront, pour quelques jours, quelques années, ou toute une vie.

Et s’il y a un personnage qui m’accompagne, et ce de plus en plus près, c’est l’héroïne du manga Fruits Basket : Tohru.

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Le ban IRL

Récemment, confinement oblige, je me suis découvert un nouveau plaisir : les lives Twitch (contenus diffusés en direct sur ladite plateforme en ligne). Ça a été un bon (et étrange, il faut bien l’avouer) moyen de palier à la distanciation d’avec mes proches, puisque ce format de stream en direct et d’interaction via le chat donne une impression certaine de proximité avec le·a streameur·se. On pourrait disserter sur les mécanismes psychologiques qui se cachent derrière cette impression, mais là n’est pas mon sujet (navrée si vous êtes déçu·e, mais je crois tout de même pouvoir intéresser avec la suite!).

En effet, s’il y a un mécanisme que j’ai découvert avec les lives Twitch, c’est le ban. Lors des lives d’Antoine Daniel, l’ancien Seigneur de Youtube ayant depuis migré sur la plateforme de stream, un avertissement revient souvent : « Pas de backseat ou de vu ! sinon c’est le ban » – cela signifie que les viewers aidant trop le streamer via le chat gâchent l’expérience de jeu de ce dernier et sont donc banni·e·s de la chaîne. C’est un mode de fonctionnement a priori sévère, mais qui a le mérite de poser un cadre clair et de permettre à toustes de profiter du moment. Rares sont donc les contrevenant·e·s à la règle, car le jeu n’en vaut pas la chandelle (même si le ban n’est pas nécessairement définitif – un peu comme quand Peter Pan bannit à vie Clochette après qu’elle a tenté de faire tuer Wendy, mais adoucit la peine à une semaine quand Wendy lui reproche sa dureté).

Cette règle du ban en cas de débordement, je l’ai vite assimilée dans ma pratique de spectatrice de stream, car elle parait juste et reste discrète, simplement rappelée en début de partie.

Les transitions ça n’est pas mon fort, alors parlons féminisme, voulez-vous bien ? (On va retomber sur nos pattes dans un moment, vous verrez, ça sera super).

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Tous les suicidés sont le Christ, toutes les baignoires sont le Graal

Kaamelott, la série culte qui a influencé la vision francophone des mythes arthuriens, et qui nous a promis, plus de dix ans après la diffusion du dernier épisode, un film censé sortir cette année… C’est l’occasion rêvée de revenir dessus, histoire de patienter encore un peu.

Kaamelott, c’est l’histoire du roi Arthur, entre ses chevaliers, sa femme, ses maîtresses, son passé, son peuple, et la quête du Graal. Evoquez Kaamelott et vous obtiendrez immanquablement un « Arthour ! Pas changer assiette pour fromage ! », un « Elle est où la poulette ? », ou encore un plus sobre « C’est pas faux. » Le talent pour la réplique qui fait mouche, Alexandre Astier l’a sans aucun doute, et cet humour à la fois simple et subtil (ainsi qu’une mise en scène très efficace) y est pour beaucoup dans le succès phénoménal qu’a connu et que connaît encore la série.

Ce qui est assez drôle quand on y pense, c’est le rôle finalement très mineur joué par la question religieuse dans une oeuvre somme toute basée sur la quête du Graal, fameux récipient dans lequel aurait été récupéré le sang du Christ.

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C’est parfois tellement le bordel dans ma tête qu’on dirait une coloc d’étudiants. Voyez plutôt…

Prélude : Féministe étant le personnage le plus revendicatif de mon esprit, iel a exigé que ce petit conte philosophico-introspectif soit rédigé en langage inclusif, d’où l’usage de pronoms (iel, elleux, cellui, celleux, lea, …) qui dépassent l’opposition masculin-féminin. Chrétien s’excuse du désagrément ; Geek quant à ellui ne sait qu’en penser. Bonne promenade dans un coin de mon cerveau !

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L’Evangile est un jeu !

Puis-je, en temps que théologienne déjà bachelorisée et bientôt (si Dieu le veut) masterisée, vous affirmer ceci sans sourcilier : « L’Evangile est un jeu » ? Absolument, et c’est très sérieux – si l’on entend par là que la chose est non pas austère et exempte de toute fantaisie, mais plutôt pleine d’une importance vitale, d’une vérité plus profonde qu’il n’y parait.

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